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Suivez le Boeuf
Par Sally Fallon Morell et Maria Enig
Traduit de « Wise Traditions in Food, Farming and the Healing Arts », le magazine trimestriel de la Weston A Price Foundation, numéro printemps 2000.
Si l’on excepte le beurre, aucune autre denrĂ©e alimentaire n’a Ă©tĂ© l’objet d’une aussi grande « dĂ©monisation » au cours des annĂ©es passĂ©es que la viande rouge, la viande de boeuf en particulier. Le juteux hamburger, les steacks persillĂ©s si dĂ©licieux, et le roti dominical ont Ă©tĂ© accusĂ©s de tous les crimes. D’après les dictocrates du rĂ©gime, la viande de boeuf serait la cause des maladies cardio-vasculaires. En outre, elle provoquerait le cancer, en particulier le cancer du colon, l’ostĂ©roporose, des maladies auto-immunes comme l’asthme. Et pour couronner le tout, la viande de boeuf vĂ©hicule le colibacille, responsable de nombreuses intoxications alimentaires, ainsi que l’agent de la maladie de Creutzfeldt-Jacob.
RĂ©cemment, un groupe de vĂ©gĂ©tariens du nom de « Collectif pour l’Ethique du Traitement des Animaux » a fait poser des affiches engageant les gens Ă ne pas consommer de viande boeuf, parce qu’elle mène Ă l’impuissance. « La viande rouge », disent les vĂ©gĂ©tariens, « est un aliment donnant de l’aciditĂ©. Elle se putrĂ©fie dans le tube digestif, parce que les humains ne sont pas Ă©quipĂ©s pour la digĂ©rer ». Selon ces fanatiques, la production bovine causerait la destruction de l’environnement et nĂ©cessiterait des surfaces pouvant servir Ă la culture des cĂ©rĂ©ales nĂ©cessaires Ă Ă©radiquer la faim dans le monde. Examinons ces accusations une par une.
La viande de boeuf est-elle la cause des maladies de coeur?
Cette idĂ©e date des annĂ©es 1950, au moment oĂą l’hypothèse lipidique prenait pied dans la conscience des AmĂ©ricains. A l’Ă©poque, les chercheurs Ă©taient confrontĂ©s Ă une nouvelle menace sur la santĂ© publique : une augmentation considĂ©rable des maladies cardio-vasculaires, en particulier l’infarctus du myocarde, consistant en la coagulation d’un important caillot obstruant une artère coronaire et conduisant Ă la mort de la partie du coeur irriguĂ©e par cette artère. L’infarctus du myocarde Ă©tait Ă peu près inconnu dans les annĂ©es 1900 et ne causait pas plus de 3.000 morts par an dans les annĂ©es 1930. Dès 1960, on recensait plus de 500.000 morts par an aux Etats-Unis.
Nombre de scientifiques crurent alors que le responsable de ces maladies Ă©tait le cholestĂ©rol prĂ©sent dans les denrĂ©es d’origine animale, comme le beurre, les oeufs et la viande de boeuf. Ils faisaient le raisonnement suivant lequel les graisses saturĂ©es et le cholestĂ©rol provoquaient une Ă©lĂ©vation de la teneur en cholestĂ©rol du sang, ce qui amenait le dĂ©pĂ´t de ce cholestĂ©rol dans les parois des artères sous forme de plaques, conduisant Ă l’obstruction des artères en question et aux maladies cardio-vasculaires. VoilĂ en rĂ©sumĂ© l’hypothèse lipidique.
Cette thĂ©orie fut testĂ©e en 1957, Ă©poque Ă laquelle le Docteur Joliffe, directeur du Nutrition Bureau of the New-York Health Department, fonda le Club Anti-coronaire. Avec grand tapage mĂ©diatique, une groupe d’hommes d’affaires, entre 40 et 59 ans, furent alors placĂ©s sous ce qu’on a appelĂ© le RĂ©gime de Prudence (Prudent Diet). Ces gens-lĂ utilisaient de la margarine et de l’huile de maĂŻs en remplacement du beurre, des cĂ©rĂ©ales de petit dĂ©jeuner Ă la place d’oeufs, ainsi que du poisson et du poulet Ă la place de viande de boeuf. Les membres du Club Anti-coronaire Ă©taient comparĂ©s Ă un groupe de personnes du mĂŞme âge mangeant des oeufs au petit dĂ©jeuner et du boeuf trois fois par jour. Joliffe, un diabĂ©tique en surpoids Ă©tait convaincu que le RĂ©gime de Prudence sauverait des vies, la sienne y compris.
Les rĂ©sultats de l’Ă©xpĂ©rience Joliffe furent publiĂ©s en 1966 dans le Journal of the American Medical Association. Le groupe passĂ© Ă l’huile de maĂŻs, Ă la margarine, au poisson et au poulet prĂ©sentait un taux de cholestĂ©rol moyen de 220 mg/l tandis que celui du groupe contrĂ´le viandes-pommes de terre Ă©tait de 250 mg/l. Les auteurs du rapport durent reconnaĂ®tre qu’il y avait eu 8 morts de crise cardiaque avec le RĂ©gime de Prudence, alors qu’on n’en dĂ©nombrait aucun parmi ceux qui mangeaient de la viande trois fois par jour. A l’Ă©poque, Joliffe Ă©tait mort en 1961 d’une thrombose vasculaire, bien que son oraison funèbre eĂ»t mentionnĂ© qu’il Ă©tait mort de complications dues au diabète.
La vĂ©ritĂ©, c’est qu’en dĂ©pit de toute la propagande qu’on a pu entendre, l’hypothèse lipidique n’a jamais Ă©tĂ© prouvĂ©e. En fait, une ingestiion inadĂ©quate d’acides aminĂ©s provoque une fonte du muscle cardiaque et, par consĂ©quent peut contribuer Ă la maladie coronaire.
Il y a de nombreux groupes humains, oĂą les gens du peuple consomment des niveaux Ă©levĂ©s de produits animaux et de graisses saturĂ©es tout en restant indemnes de maladies cardiaques. Le Docteur Geoge Mann, qui a Ă©tudiĂ© les peuplades d’Ă©leveurs MasaĂŻ en Afrique, n’a trouvĂ© chez elles aucune trace de maladie cardiaque, alors que leur rĂ©gime alimentaire est constituĂ© de viande, de sang et de lait riche en matière grasse. La consommation de beurre des guerriers MasaĂŻ, qui considèrent les aliments vĂ©gĂ©taux comme du fourrage pour le bĂ©tail, peut atteindre une livre Ă une livre et demie chaque jour. Pourtant ils n’ont pas de problèmes cardiaques. Mann considĂ©rait que l’hypothèse lipidique Ă©tait « la plus grande arnaque de l’histoire de la mĂ©decine ». C’est l’arnaque qui a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour convaincre des millions de personnes en bonne santĂ© qu’ils sont en fait malades et qu’ils doivent absorber des mĂ©dicaments coĂ»teux, dĂ©clenchant de graves effets secondaires, un mensonge qui a convaincu les AmĂ©ricains d’adopter une alimentation sans caractère et sans goĂ»t, tout simplement parce qu’il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que la teneur en cholestĂ©rol de leur sang Ă©tait trop Ă©levĂ©e.
C’est vrai que la consommation de viande de boeuf a augmentĂ© aux Etats-Unis au cours des quatre-vingts dernières annĂ©es pĂ©riode durant laquelle se sont dĂ©veloppĂ©es considĂ©rablement les maladies cardiaques. De nos jours, nous consommons 79 livres de viande de boeuf par an, alors que nous n’en consommions que 54 en 1909, une augmentation de 46%. Mais pendant le mĂŞme temps, la consommation de volailles a augmentĂ© de 280%, celle d’huiles vĂ©gĂ©tales, y compris les huiles vĂ©gĂ©tales hydrogĂ©nĂ©es de 437 %, de 11 livres par an Ă 59livres, tandis que les consommations de beurre, de saindoux et de suif s’Ă©croulaient, de 30 livres par an Ă moins de 10 livres par an. La consommation de lait entier a baissĂ© de 50% et celle de lait Ă faible teneur en matières grasses a doublĂ©. Celle d’oeufs, de fruitd frais (en dehors du citron) de lĂ©gumes frais, de pomme de teree et de grains en l’Ă©tat a baissĂ©, mais celle de sucre et d’adoucissants a presque doublĂ©. Pourquoi donc les gurus des rĂ©gimes politiquement corrects continuent-ils donc Ă mettre sur la consommetion de viande de boeuf tous nos malheurs? Est-ce parce que c’est la seule denrĂ©e alimentaire dont la consommation se soit accrue au cours des 90 dernières annĂ©es?
Quelle est la cause probable des maladies de coeur?
La cause probable de l’augmentation du nombre de maladies cardio-vasculaires aux Etats-Unis est due aux changements intervenus dans notre alimentation : c’est l’augmentation considĂ©rable de la consommation des hydrates de carbone raffinĂ©s et des huiles vĂ©gĂ©tales, en particulier celle des huiles vĂ©gĂ©tales hydrogĂ©nĂ©es. Ainsi que la diminution des Ă©lĂ©ments nutritionnels de notre alimentation, en particulier celle des oligo-Ă©lĂ©ments et des vitamines hydro-solubles, celles que l’on ne trouve que dans les graisses animales.
La seule critique que l’on puisse faire Ă la viande de boeuf en tant que cause des maladies cardio-vasculaires est que quelques rĂ©sultats de recherche aient mis en Ă©vidence que la consommation de viande de boeuf augmentait de façon temporaire la teneur en cholestĂ©rol lors d’expĂ©riences de courte durĂ©e. D’autres Ă©tudes ont montrĂ© que, au contraire, la consommation de viande de boeuf, y compris la consommation de graisse de boeuf, diminuait le taux de cholestĂ©rol. Mais, quand bien mĂŞme les Ă©tudes aient montrĂ© que la consommation de viande de boeuf puisse augmenter la teneur du sang en cholestĂ©rol, la seule conclusion que vous dussiez en tirer est « Et alors? ». Il n’y a pas plus de risque de faire une maladie cardiaque Ă une teneur de cholestĂ©rol Ă©gale Ă 300 mg/100ml qu’Ă 180 mg/100 ml et les gens qui ont un taux infĂ©rieur Ă 180 mg risquent beaucoup plus de mourir d’autres causes, comme le cancer, les maladies gastro-intestinales, la violence et le suicide. Autrement dit, il est beaucoup plus dangereux dans la vie d’avoir des teneurs faibles de cholestĂ©rol dans le sang que d’en avoir de trop Ă©levĂ©es.
Le cholestérol est votre meilleur ami.
La vĂ©ritĂ©, c’est que le cholestĂ©rol est votre meilleur ami. C’est une molĂ©cule vitale pour le fontionnement de notre système nerveux et « l’intĂ©grité » de notre tube digestif. Les stĂ©roĂŻdes qui aident notre organisme Ă lutter contre le stress sont fabriquĂ©es Ă partir du cholestĂ©rol. Les hormones sexuelles sont aussi des dĂ©rivĂ©s du cholestĂ©rol, les sels biliaires que notre corps utilise pour digĂ©rer les graisses de notre alimentation le sont aussi. La vitamine D, indispensable Ă des milliers de rĂ©ctions biochimiques, est fabriquĂ©e Ă partir du cholestĂ©rol.
Le cholestĂ©rol est un puissant anti-oxydant qui protège nos cellules du cancer. Il est indispensable pour donner aux cellules leur impermĂ©abilitĂ© et leur intĂ©gritĂ© structurelle. Et, en dĂ©finitive, le cholestĂ©rol est la molĂ©cule qui permet les rĂ©parations nĂ©cessaires dans nos organes. Quand nos artères prĂ©sentent des lĂ©sions ou des brèches, c’est lui qui est utilisĂ© pour rĂ©parer le dommage. Quand le cholestĂ©rol prĂ©sente une teneur Ă©levĂ©e dans le sang, c’est que notre organisme en a besoin. Mettre sur le dos du cholestĂ©rol les maladies de coeur, c’est comme si l’on accusait les pompiers venus Ă©teindre l’incendie d’avoir mis le feu!
La viande de boeuf est-elle Ă l’origine du cancer?
Qu’en est-il Ă propos de cette affirmation, en particulier en ce qui concerne le cancer du colon? L’origine de ce mythe tient plus d’une façon de penser la plus « fumeuse » que du vĂ©ritable bourrage de crâne. En 1955, un mĂ©decin très influent, Ernst Wynder, prit en compte des rĂ©sultats se rapportant aux huiles vĂ©gĂ©tales les plus trafiquĂ©es, les assimila Ă des graisses animales, ce qu’elles n’Ă©taient pas du tout, et les mit en parallèle avec la mortalitĂ© par cancer du colon dans le monde entier. Le tableau qu’il en tira montrait des taux Ă©levĂ©s de cancer du colon dans les pays europĂ©ens, comparĂ©s Ă de faibles taux de cancer du colon au Japon, et il en tirait la conclusion qu’il y avait une relation positive, en d’autres termes, que les graisses saturĂ©es, celles qui sont prĂ©sentes dans la viande de boeuf, provoquaient le cancer du colon. En rĂ©alitĂ©, les rĂ©sultats des recherches montraient que c’Ă©tait la consommation des huiles poly-insaturĂ©es, et non pas les graisses d’origine animales, qui pouvaient ĂŞtre associĂ©es au cancer du colon. Et ce que Wynder oublia de mentionner, c’est que les Asiatiques avaient des taux plus Ă©levĂ©s d’autres types de cancer que celui du colon, Ă savoir ceux du foie, du pancrĂ©as, de l’oesophage et des poumons.
C’est alors qu’en 1973, William Haenszel et ses collègues de l’Institut National du Cancer rapportèrent les rĂ©sultats d’une Ă©tude mal bâtie, oĂą il n’y avait pas de lot tĂ©moin, autrement dit une expĂ©rience mal conduite. Les auteurs y dĂ©claraient qu’ils avaient dĂ©couvert une relation positive entre la consommatuion de viande de boeuf et le cancer du colon qui confirmait les travaux de Wynder. En rĂ©alitĂ©, ce qu’ils avaient dĂ©couvert, c’est que ces Japonais d’AmĂ©rique, très occidentalisĂ©s et dĂ©clarant qu’ils consommaient en quantitĂ© macaronis, haricots verts, pois aussi bien que de la viande de boeuf, avaient des taux de cancer du colon des plus Ă©levĂ©s. Alors que les Japonais d’AmĂ©rique qui disaient consommer beaucoup de calamars, de pois chinois, de pousses de bambou, de riz et de denrĂ©es Ă base de soja fermentĂ© avaient les plus faibles taux de cancer du colon. Cette Ă©tude de qualitĂ© plus que douteuse est nĂ©anmoins restĂ©e dans toutes les mĂ©moires de la communautĂ© scientifique comme apportant la preuve de l’affirmation selon laquelle « la viande de boeuf provoque le cancer du colon ».
Deux Ă©tudes rĂ©alisĂ©es aux Etats-Unis dans les annĂ©es 1990 ont montrĂ© que le risque de cancer du colon est plus Ă©levĂ© chez ceux qui mangent de la viande rouge. Aucune Ă©tude faite en Europe n’a confirmĂ© de relation entre la consommation de viande et le cancer. Cela semble suggĂ©rer que les saucissons et la mortadelle, entrant dans la rubrique « consommation de viande », sont prĂ©parĂ©s de façon traditionnelle qui utilise peu d’additifs, alors que des produits anlogues fabriquĂ©s aux Etats-Unis contiennent des nombreux conservateurs et arĂ´mes artificiels, substances potentiellement carcinogènes.
Tandis que ces deux Ă©tudes amĂ©ricaines ont impliquĂ© la consommation de viannde dans la gĂ©nèse du cancer du colon, nombre d’autres Ă©tudes contredisent ces assertions. En 1975, Rowland Philipps fit la comparaison entre les mĂ©decins Adventistes du 7ème Jour, qui ne mangent pas de viande, avec les mĂ©decins non Adventistes et il constata que les mĂ©decins vĂ©gĂ©tariens prĂ©sentaient une mortalitĂ© par cancer du colon et du rectum plus Ă©levĂ©e. Les donnĂ©es de l’Institut National du Cancer montrent qu’en Argentine, oĂą la consommation de viande de boeuf est très Ă©levĂ©e, il y a un taux significativement moins Ă©levĂ© de cancer du colon que dans les autres pays de l’Ouest dans lesquels la consommation de viande est bien plus basse. Une Ă©tude de 1997, publiĂ©e dans l’International Journal of Cancer, trouva qu’il y avait un risque plus Ă©levĂ© de cancer du colon et du rectum chez ceux qui consommaient le plus de pain, de plats Ă base de cĂ©rĂ©ales, de pommes de terre, de gâteaux et de sucre raffinĂ©, et non pas avec la consommation d’oeufs et de viande. Et en 1998, une autre Ă©tude, publiĂ©e dans le Journal de l’Institut National du Cancer, n’a pas montrĂ© de risque plus Ă©levĂ© de cancer du colon, quelle que fĂ»t la quantitĂ© de viande, boeuf ou autres, ingĂ©rĂ©e. L’Ă©tude mit aussi en Ă©vidence que les personnes qui mangent beaucoup de crucifères (choux, choux de Bruxelles et broccoli) prĂ©sentaient un taux plus faible de cancer du colon. Ce qui ne veut pas dire que, si vous mangez de la viande de boeuf, vous deviez vous mettre aux broccolis.
En rĂ©alitĂ©, nous connaissons Ă prĂ©sent un des mĂ©canismes du dĂ©clenchement du cancer du colon et il n’implique pas la viande en soi. Le cancer du colon se produit quand des teneurs Ă©levĂ©es d’huiles vĂ©gĂ©tales et de graisses hydrogĂ©nĂ©es sont modifiĂ©es par certains enzymes prĂ©sents dans les cellules qui bordent la lumière intestinale, en prĂ©sence de substances cancĂ©rigènes, ce qui engendre la formation de tumeurs. Cela explique pourquoi, dans les pays industrialisĂ©s, oĂą il y a de nombreuses substances potentiellement cancĂ©rigènes dans l’alimentation et oĂą la consommation d’huiles vĂ©gĂ©tales est forte, certaines Ă©tudes aient pu corrĂ©ler consommation de viande et cancer du colon. Mais dans les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, oĂą il n’y a pas d’huiles vĂ©gĂ©tales, ni de substances cancĂ©rigènes, ni d’additifs dans les aliments, la consommation de viande n’est pas associĂ©e au dĂ©veloppement des cancers.
Pour en revenir Ă cette association supposĂ©e entre viande de boeuf et cancer du colon, on a aussi cherchĂ© quels Ă©taient les liens qu’il pouvait Ă©galement y avoir avec d’autres cancers, en particulier celui du sein. Les preuves lĂ encore ne sont pas Ă©videntes. Le cancer est une maladie des pays riches, oĂą de nombreux facteurs peuvent ĂŞtre mis en avant : graisses modifiĂ©es, aliments fabriquĂ©s industriellement, faibles teneurs en agents protecteurs des aliments, teneurs Ă©levĂ©es en agents cancĂ©rigènes. Et les pays riches consomment aussi beaucoup de viande. Il peut donc y avoir association entre les deux types de facteurs. Mais association n’a rien Ă voir avec causalitĂ©. Les pays qui ont le plus de tĂ©lĂ©phones par habitant ont aussi des taux de cancers plus Ă©levĂ©s, ce qui ne veut pas dire que le tĂ©lĂ©phone provoque le cancer. La consommation de matières grasses se voit aussi accusĂ©e de dĂ©clencher le cancer du sein : pourtant une rĂ©cente Ă©tude a montrĂ© que les femmes consommant un rĂ©gime Ă faible teneur en graisses avaient exactement les mĂŞmes risques d’ĂŞtre victimes du cancer du sein que celles qui consommaient plus de graisses.
Les rĂ©gimes hyper-protĂ©inĂ©s sont aussi accusĂ©s de provoquer l’ostĂ©oporose et on dit Ă prĂ©sent aux AmĂ©ricains d’Ă©viter de consommer de la viande de boeuf pour protĂ©ger la soliditĂ© de leurs os. Cette fois encore, il faut soigneusement Ă©tudier les donnĂ©es publiĂ©es. Les travaux de recherche qui semblent avoir montrĂ© un lien entre la consommation de viande et l’ostĂ©oporose ont Ă©tĂ© effectuĂ©es avec des rations Ă base de poudres de protĂ©ines. Avec de la viande au contraire, nourriture protĂ©ique naturelle, il n’y avait aucun dĂ©sĂ©quilibre nĂ©gatif du bilan en calcium. De nouvelles preuves montrent que les femmes qui mangent beaucoup de viande sont moins sujettes au fractures de la hanche que celles qui Ă©vitent d’en manger.
Les rĂ©gimes hyper-protĂ©inĂ©s sont aussi associĂ©s aux affections du rein, mais lĂ encore les rĂ©sultats des Ă©tudes sont très contradictoires. Bien qu’une diminution de l’ingestion de protĂ©ine puisse venir en aide Ă ceux qui prĂ©sentent une dĂ©ficience rĂ©nale, il n’y a aucune preuve de ce que la viande puisse provoquer les maldies des reins. Et les vitamines liposolubles que l’on ne trouve que dans les graisses animales sont très utiles au fonctionnement convenable des reins.
La viande de boeuf est-elle la cause des maladies auto-immunes, en particulier de l’asthme?
Cette idĂ©e a Ă©tĂ© avancĂ©e Ă partir du fait que la viande contient un certain acide arachidonique, acide gras qui entre dans la composition des prostaglandines de la SĂ©rie 2, qui interviennent dans les processus inflammatoires. C’est la notion la plus farfelue qui ait eu quelque crĂ©dit auprès de la communautĂ© scientifique depuis longtemps. Elle a Ă©tĂ© promulguĂ©e par Barry Sears, l’auteur de La Zone, et les lobbies anti-viandes s’en sont servis pour se venger. Ces gens-lĂ ne connaissent rien aux prostaglandines. Certaines prostaglandines fabriquĂ©es par l’organisme Ă partir de l’acide arachidonique favorisent en effet l’inflammation, qui est une saine rĂ©action des tissus en cas de blessure ou d’infection. Mais ce mĂŞme acide arachidonique est Ă©galement utilisĂ© par les tissus pour fabriquer des prostaglandines anti-inflammatoires quand c’est nĂ©cessaire. D’autre part, l’acide arachidonique ne constitue qu’une infime partie de la graisse de boeuf (moins d’un demi pour cent). C’est beaucoup moins que la teneur en acides gras omĂ©ga-3, les nouveaux chouchous de la communautĂ© des nutritionnistes. Encore qu’aucune des voix qui font la louange de ces omĂ©ga-3 ne dira qu’on peut les trouver dans la graisse de boeuf.
RevoilĂ la vache folle…
La « crise de la vache folle » a Ă©tĂ© marquĂ©e par une diminution considĂ©rable de la consommation de viande en Grande-Bretagne. La maladie de la vache folle, ou encĂ©phalopathie spongiforme bovine (ESB) est une maladie dĂ©gĂ©nĂ©rative du bĂ©tail caractĂ©risĂ©e par des symptĂ´mes nerveux et de la faiblesse. Elle a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme ayant un rapport avec la maladie de Creutzfeldt-Jacob chez l’homme (CJD). Les scientifiques n’ont pas Ă©tĂ© en mesure de rapporter le dĂ©clenchement de l’ESB Ă un agent infectieux habituel (virus ou bactĂ©rie), et ils ont Ă©mis l’hypothèse qu’une particule protĂ©ique anormale qu’ils ont appelĂ©e prion, retrouvĂ©e dans la cervelle du bĂ©tail mort de l’ESB et chez les humains dĂ©cĂ©dĂ©s de la CJD, Ă©tait la cause de la maladie. Cette thĂ©orie est que les prions sont des agents infectieux , qui ont Ă©tĂ© transmis aux bovins au travers d’aliments contenant des farines animales, et de lĂ Ă des personnes qui ont consommĂ© des morceaux de boeuf contaminĂ©s, en particulier leur cervelle et leur moelle Ă©pinière.
Cette thĂ©orie ne semble pas très exacte. D’une part la maladie n’existe pas aux Etats-Unis, oĂą la distribution Ă des vaches laitières de farines de viande s’est faite sans interruption depuis près d’un siècle. Un autre argument est que la CJD a Ă©tĂ© retrouvĂ©e chez des vĂ©gĂ©tariens. Et la CJD est inconnue dans les Ă®les Shetlands oĂą la tremblante, une maladie comparable Ă l’ESB, est très courante chez les moutons, et oĂą le plat national favori est la potĂ©e de cervelle de mouton.
Les recherches effectuĂ©es par Mark Purdey, Ă©leveur laitier en Angleterre, montre que l’ESB est apparue en Grande-Bretagne dans les endroits oĂą on a obligĂ© les fermiers Ă traiter leurs animaux avec des pesticides organo-phosphorĂ©s dans un programme d’Ă©radication du varron. Le varron est une sorte de mouche dont la larve creuse des trous dans la peau du dos des bovins, ce qui n’est pas dangereux en soi, mais ce qui dĂ©prĂ©cie la valeur des peaux vendues aux fabriquants de cuir. Ces trous sont des portes ouvertes vers la moelle Ă©pinière et les organophosphorĂ©s sont des produits particulièrement toxiques pour le système nerveux. Par un processus très complexe, ces composĂ©s organophosphorĂ©s semblent provoquer le repliement de certaine protĂ©ine, ce prion que l’on retrouve dans la cervelle des animaux atteints d’ESB et celui des humains atteints de CJD. Des carences minĂ©rales interviennent Ă©galement. En fait, une maladie comparable touche les animaux sauvages vivant sur des sols d’origine volcanique et dont l’alimentation est riche en aluminium et en manganèse, mĂ©taux dont on connaĂ®t la toxicitĂ© pour le système nerveux. Des cas groupĂ©s de CJD sont apparus dans des rĂ©gions oĂą le sol prĂ©sente des dĂ©sĂ©quilibres minĂ©raux, près des cimenteries ou dans des endroits oĂą de fortes utilisations d’organo-phosphorĂ©s sont pratiquĂ©es.
La rĂ©ponse pour s’opposer au dĂ©veloppement de l’ESB et de la CJD rĂ©side donc dans la pratique d’un bon entretien des sols et dans l’Ă©limination des composĂ©s toxiques en agriculture. Mais c’est bien plus facile de mettre ces problèmes sur le dos de la viande de boeuf. D’ailleurs, Ă prĂ©sent que l’utilisation de la farine de viande a Ă©tĂ© mise hors-la-loi, les Ă©leveurs de bĂ©tail se sont retournĂ©s vers l’utilisation du tourteau de soja en tant que substitut protĂ©ique. Le soja est pourtant très toxique pour le foie des vaches.
L’utilisation du soja dans l’alimentation du bĂ©tail a-t-elle fait que la viande de boeuf, la viande maigre de boeuf soit redevenue politiquement correcte Ă nouveau? Après tout, les autres viandes politiquement correctes, poulet et saumon par exemple, utilisent des quantitĂ©s considĂ©rables de tourteau de soja dans les Ă©levages en batterie et les fermes aquacoles.
Et la question des colibacilles?
La toute dernière tache mise sur la viande de boeuf est qu’elle est le vecteur de colibacilles pathogènes, Escherichia coli, et par consĂ©quent qu’elle est une c ause primordiale des toxi-infections alimentaires. C’est sans importance que E. coli se manifeste dans des aliments vĂ©gĂ©taux comme le jus de pommes ou les assaisonnements de salades. Une foie de plus, c’est tellement plus facile de crier haro sur la viande de boeuf.
Sans compter que E. coli est une bactĂ©rie relativement peu pathogène et Ă©tait rarement responsables de maladies jusque rĂ©cemment. Charles Walter de Acres souligne que les hamburgers Ă l’ancienne ne contenant que du pur boeuf ne posaient autrefois pas de problèmes, pour peu qu’ils fussent fabriquĂ©s avec un minimum d’hygiène. Pourquoi donc, par consĂ©quent, sommes-nous les tĂ©moins de vĂ©ritables Ă©pidĂ©mies ayant leur origine dans des fast-foods, oĂą les techniques de manutention des aliments sont contrĂ´lĂ©es aussi strictement, du petit morceau surgelĂ© jusqu’au gril. Charles pense que le problème rĂ©side dans le fait que les hamburgers sont Ă prĂ©sent bourrĂ©s de soja hydrolysĂ©, ce que l’on appelle de la protĂ©ine vĂ©gĂ©tale texturĂ©e, dont la plupart contient du soja OGM. Dans les usines de conditionnement modernes de la viande, on fabrique 125 kg de hamburgers avec 100 kilo de viande de boeuf. L’acide dexoxyribonuclĂ©ique (DNA) d’E. coli est utilisĂ© comme vecteur dans la production de soja OGM. La souche d’E. coli qui provoque des problèmes avec les hamburgers dans les fast-foods est dite anaĂ©robie facultative, ce qui veut dire qu’elle peut se dĂ©velopper en prĂ©sence ou en absence de l’oxygène de l’air. Cette bactĂ©rie provient-elle des soja OGM et est-elle plus pathogène que l’E. coli qui est prĂ©sent dans l’intestin du bĂ©tail? VoilĂ une question qui a besoin de recevoir une rĂ©ponse. Et Walters continue :  » Cet E. coli dont les mĂ©dias ne cessent de parler n’est pas une consĂ©quence d’un manque d’hygiène des employĂ©s d’abattoir qui l’hĂ©bergeraient et ne se laveraient pas les mains assez souvent.. Ce n’est pas non plus un E. coli errant provenant du tube digestif des animaux.et ayant contaminĂ© le produit. C’est au contraire un organisme bien identifiĂ© par son spin nĂ©gatif. Cela, les scientifiques le savent et c’est la raison pour laquelle ils en sont rĂ©duits Ă se retourner vers l’irradiation des hamburgers et leur cuisson Ă coeur, afin de l’Ă©liminer.
Certaines Ă©tudes confirment la tthèse de Walters. L’une d’elles a montrĂ© que la contamination Ă©tait plus grande dans les hambugers « extended » (additionnĂ©s de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales texturĂ©es) que dans les hamburgers « pur boeuf ». De mĂŞme, une autre Ă©tude Ă prouvĂ© que le nombre de colonies d’E. coli après un stockage de 24 heures Ă©tait beaucoup plus Ă©levĂ© dans la viande mĂ©langĂ©e avec de la protĂ©ine de soja que dans le boeuf hachĂ© pur Ă 100%.
La viande de boeuf provoque-t-elle l’impuissance?
Cet argument est vraiment ce que l’on appelle « un coup au dessous de la ceinture ». La viande de boeuf provoquerait l’impuissance du fait qu’elle serait Ă l’origine d’obstacles sur la paroi des artères, limitant ainsi le flux de sang vers les parties pĂ©riphĂ©riques de notre corps. C’est l’argument mis en avant par les fanatiques de l’association du « People for the Ethical Treatment of Animals ». Rien de plus contraire Ă l’Ă©thique ne peut ĂŞtre avancĂ© que la suggestion que le vĂ©gĂ©tarisme puisse ĂŞtre bon pour la vie sexuelle. Nous savons au contraire que le fait de ne pas manger de denrĂ©es d’origine animale peut conduire Ă de nombreuses carences qui contribuent Ă l’impuissance, Ă la stĂ©rilitĂ© et Ă des troubles de la reproduction : carences en protĂ©ines, en zinc, et en vitamines liposolubles A et D.
La notion que la viande de boeuf est une denrĂ©e acidifiante est un autre argument des vĂ©gĂ©tariens. La viande de boeuf contiendrait de grandes quantitĂ©s de soufre et de phosphore qui techniquement, en solution dans l’eau, peuvent donner de l’aciditĂ©, mais cela ne veut pas dire que le fait de manger de la viande de boeuf se traduise par une acidification corporelle. En rĂ©alitĂ©, la viande procure Ă l’organisme des protĂ©ines de haute valeur biologique et, si on mange la graisse et les abats, de la vitamine D et tout ce qui est nĂ©cessaire au maintien de l’Ă©quilibre acido-basique de notre corps.
La viande ne se putrifie pas dans le tube digestif. Les humains sont remarquablement bien Ă©quipĂ©s pour digĂ©rer la viande. C’est le travail principal de l’estomac qui, au contraire de celui des ruminants et de celui des lapins, contient des millions de cellules secrĂ©tant de l’acide chlorhydrique. Notre tube digestif est beaucoup plus court que celui des animaux mangeant des vĂ©gĂ©taux, mais beaucoup plus long que celui des carnivores vĂ©ritables. L’homme est un omnivore, Ă©quipĂ© de dents, d’un estomac, d’un intestin gĂŞle et d’un gros intestin, dont le rĂ´le est de digĂ©rer Ă la fois des plantes et des denrĂ©es produites par des animaux.
Le bétail occupe-t-il des surfaces qui devraient être consacrées à la production des céréales?
Les vĂ©gĂ©tariens font remarquer que les vaches et les moutons ont besoin de pâturages, qui pourraient ĂŞtre mieux valorisĂ©s par la production de cĂ©rĂ©ales, pour nourrir les millions de gens qui meurent d’inanition dans les pays du tiers monde.Cet argument nĂ©glige le fait qu’une grande proportion de la surface de la terre n’est pas apte Ă la culture. Les vastes espaces de la steppe, des dĂ©serts et des montagnes produisent des fruits sous forme d’animaux en pâturage. Les prairies parfaitement adaptĂ©es Ă la pâture couvrent des surfaces trois fois plus grandes en Chine continentale que celles consacrĂ©es aux cultures. Tout en mettant en avant l’argument des vĂ©gĂ©tariens, le gouvernement chinois a optĂ© pour l’intensification de la culture dans les rĂ©gions dĂ©ja consacrĂ©es Ă cette activitĂ© plutĂ´t que la mise en culture de ces rĂ©gions inexploitĂ©es, dans le but de procurer les produits d’origine animale si nĂ©cessaire pour Ă©quilibrer l’alimentation des Chinois.
La monoculture des cĂ©rĂ©ales et des lĂ©gumineuses est une menace bien plus grande pour l’avenir de l’humanitĂ©, puisqu’elle a tendance Ă appauvrir le sol et qu’elle nĂ©cessite l’utilisation d’engrais chimiques artificiels et de pesticides. Le consommateur au courant et l’agriculteur Ă©clairĂ© peuvent ensemble ressusciter le retour des fermes mixtes, de polyculture-Ă©levage, oĂą la production de fruits et de lĂ©gumes est associĂ©e Ă l’Ă©levage et Ă la production de volailles dans une forme qui est efficace, Ă©cononomique et favorable pour l’environnement. Le bĂ©tail est la source d’un fumier riche absolument nĂ©cessaire Ă une agriculture saine et durable. Sur les terres en voie de dĂ©sertification, les techniques de pâturage bien conduites peuvent rĂ©ellement amĂ©liorer la qualitĂ© des sols et restaurer les prairies. Ce n’est pas la production animale qui provoque la faim et les famines, mais les pratiques d’une agriculture mal avisĂ©e et des systèmes de distribution monopolystiques.
Les végétariens vivent-ils plus vieux que les mangeurs de viande?
Feu le Docteur Russel Smith, un statisticien, a fait l’Ă©tude approfondie des Ă©tudes ayant pour objet de montrer que le vĂ©gĂ©tarisme Ă©tait un style de vie plus sain. Dans une revue de quelque 3.000 articles de la littĂ©rature scientifique, il n’en trouva que deux qui prĂ©sentaient des donnĂ©es comparatives en ce qui concerne la mortalitĂ© des vĂ©gĂ©tariens et des non-vĂ©gĂ©tariens. L’un Ă©tait consacrĂ© Ă une Ă©tude faite sur les Adventistes du 7ème Jour. Bien que les analyses publiĂ©es au sujet de cette Ă©tude proclamassent que les vĂ©gĂ©tariens vivaient plus longtemps, l’analyse du Dr Smith de la mortalitĂ© globale rapportĂ©e Ă la frĂ©quence de la consommation de fromage, de lait, d’oeufs et de graisse contenue dans la viande montrait qu’en rĂ©alitĂ© cette mortalitĂ© baisse lorsque la frĂ©quence de consommation augmente.
La seconde étude date de 1982 par Burr et Sweetnam. Cette fois encore, bien que les auteurs eussent proclamé que les végétariens vivaient plus longtemps, Smith trouva le contraire quand il fit une analyse minutieuse des données brutes. Il trouva que les taux de mortalité toutes causes confondues étaient légèrement plus élevés chez les végétariens hommes par rapport aux non-végétariens; et significativement plus élevés chez les végétariennes que chez les autres.
Les vĂ©gĂ©tariens ne font jamais mention de l’Ă©tude du Dr Emmanuel Cheraskin effectuĂ©e sur 1.040 dentistes et leurs Ă©pouses. Ceux qui avaient le moins de problèmes de santĂ© et de maladies d’après le Cornel Medical Index avaient la teneur la plus Ă©levĂ©e de leur alimentation en viande. NĂ©anmoins, presque tous les traitements mis en place de nos jours dans les maladies chroniques recommandent une alimentation vĂ©gĂ©tarienne. L’article du Dr Brodie dans le numĂ©ro 13 de Alternative Medecine Digest, publiĂ© par Burton Goldberg, est typique de cette attitude. Brodie prĂ©conise « un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien Ă©quilibré » de fruits et de lĂ©gumes crus, de grains entiers et de haricots, Ă©liminant « le sucre raffinĂ©, la viande rouge, la cafèine et les aliments additionnĂ©s de conservateurs ».
Pour rester en forme, le Dr Brodie recommande des suplĂ©ments en vitamines A et B6, des extraits de thymus, de la cystĂ©ine et des extraits de cartilage bovin, toutes choses qui sont absentes dans les vĂ©gĂ©taux et existent en quantitĂ© dans la viande de boeuf! A tout le moins si vous mangez la totalitĂ© de l’animal comme le faisaient nos ancĂŞtres : viande, abats, cartlage, os et… graisse.
La viande de boeuf est-elle bonne pour vous?
Quelle honte d’avoir ainsi « dĂ©monisé » la viande rouge, qui est un aliment moderne, apprĂ©ciĂ© par presque tout le monde et riche en nutriments de toute sorte. La viande rouge contient des protĂ©ines de qualitĂ©, contenant la totalitĂ© des acides aminĂ©s, y compris des acides aminĂ©s soufrĂ©s comme la mĂ©thionine et la cystine qui font dĂ©faut le plus souvent dans les aliments vĂ©gĂ©taux. La viande de boeuf est une source remarquable de taurine et de carnitine indispensables au bon Ă©tat des yeux et Ă celui du coeur. Il contient Ă©galement un nutriment essentiel pour l’Ă©tat du système cardio-vasculaire, le coenzyme Q10.
La viande de boeuf est Ă©galement une excellente source de minĂ©raux, tels que le magnĂ©sium et le zinc. Et du zinc vous en avez besoin pour avoir les idĂ©es claires et pour jouir d’une saine vie sexuelle. L’Ă©tat cĂ©rĂ©bral confus que les vĂ©gĂ©tariens prennent pour de l’Ă©lĂ©vation de conscience est en rĂ©alitĂ© l’espèce de brouillard qui accompagne toute carence en zinc. La vitamine B6 est abondante aussi dans la viande de boeuf, surtout dans la viande saignante, qui est aussi une des meilleures sources de vitamine B12, essentielle pour un système nerveux et du sang en bonne santĂ©. Les vĂ©gĂ©tariens sont très sujets aux carences en vitamine B12. Un des premiers signes de cette carence rĂ©side dans une tendance aux accès de colère irrationnels. Pourtant les vĂ©gĂ©tariens nous assurent que nous vivrions dans un monde plus pacifique et plus harmonieux, si seulement nous cessions de manger de la viande.
En mettant Ă mijoter les os et les pieds des animaux pour prĂ©parer les « fonds » qu’utilisaient nos ancĂŞtres pour ajouter Ă des soupes, des ragoĂ»ts et des sauces en leur donnant du « goĂ»t », vous y trouverez suffisamment de calcium et des composants du cartilage qui garantiront la santĂ© de vos os et de vos cartilages. Et quand vous consommerez des abats, tout comme vos ancĂŞtres, vous y trouverez les nutriments liposolubles tels que les vitamines A et D, indispensables Ă l’utilisation des protĂ©ines et Ă l’absorption des minĂ©raux.
Et les graisses saturées, alors?
En rĂ©alitĂ©, le meilleur conseil que l’on puisse donner Ă propos de la viande de boeuf, c’est de ne pas la manger maigre. En dĂ©pit de ce qui se dit du contraire, l’alimentation de l’homme des cavernes n’Ă©tait pas faite de viande maigre. Nos ancĂŞtres du palĂ©olithique mangeaient la viande avec de la graisse.
Vihjalmur Stefansson a passĂ© nombre d’annĂ©es en compagnie des Esquimaux et des Indiens du Nord du Canada. Ils rapporte que les ruminants sauvages mâles tels que l’Ă©lan et le caribou ont une Ă©paisse couche de graisse sur le dos, pesant 40 Ă 50 livres. Ces Indiens et ces Esquimaux chassent de prĂ©fĂ©rence les vieux mâles, parce qu’ils recherchent cette couche de graisse, tout comme la graisse qui enveloppe les reins. D’autres utilisent le « blanc » des mammifères marins comme le phoque et le morse.
« Les groupes qui vivent de cela sont les plus heureux des hommes » Ă©crivit Stefansson, « car ils ne souffrent jamais d’une « faim de gras ». Ce Ă©tat-lĂ est pire encore en AmĂ©rique du Nord chez ces Indiens vivant dans la forĂŞt et qui ne se nourrissent que de lapins Ă crtaines Ă©poques de l’annĂ©e. Les lapins sont les animaux les plus maigres qui puissent exister et ces Indiens attrappent une « faim de graisse » qui est dĂ©nommĂ©e « famine du lapin ». Ces mangeurs de lapin, quand ils ne trouvent pas d’autres source de gras comme le blaireau, l’orignal ou du poisson, attrapent de la diarrhĂ©e en une semaine, avec maux de tĂŞte, lassitude et du mal ĂŞtre. S’il y a du lapin en abondance, les gens vont en manger jusqu’Ă ce que leur estomac soit distendu. Mais quelle que soit la quantitĂ© de lapin qu’ils mangent, ils n’arrivent pas Ă se rassasier et restent non satisfaits. . Quelques Indiens pensent qu’un homme va mourir plus vite s’il mange de façon continue de la viande maigre que s’il ne mange pas du tout, mais c’est lĂ une croyance pour laquelle on n’a aucune preuve. La mort par famine du lapin, ou suite Ă la consommatrion continue d’animaux maigres est rare. Tout le monde en comprend vite la raison et les mesures appropriĂ©es sont naturellement prises ».
Normalement, selon Stefensson, l’alimentation de ces peuplades est composĂ© de viande prĂ©parĂ©e et sĂ©chĂ©e « mangĂ©e avec la graisse », c’est-Ă -dire le « tablier » de graisse très saturĂ©e de la cavitĂ© abdominale et la couche de graisse du dos des animaux qui peuvent facilement ĂŞtre prĂ©levĂ©s sur la carcasse. Un autre explorateur de l’Artique, Hugh Brody, rapporte que les Esquimaux mangent cru le foie des animaux mĂ©langĂ© avec de petits morceaux de graisse, et des tranches de viande sĂ©chĂ©e et fumĂ©e sont arrosĂ©es de « suif et de saindoux ». Le pemmican, cette nourriture très concentrĂ©e, utilisĂ©e en AmĂ©rique du Nord par les Indiens des glaces, les gens qui se dĂ©placent, les trappeurs et les explorateurs, est prĂ©parĂ© Ă partir de viande maigre sĂ©chĂ©e de buffle mĂ©langĂ©e Ă la graisse très saturĂ©e (encore plus que celle du boeuf) et des Ă baies sauvages. Moins de deux livres de pemmican par jour suffisent pour entretenir un travailleur de force dans un environnement très froid. Le rapport graisse/protĂ©ine du pemmican est 80/20. Comme la viande maigre provenant des animaux tuĂ©s lors de la chasse Ă©taient souvent destinĂ©e aux chiens, il n’y a aucune raison de supposer que la composition de la ration journalière ne fĂ»t pas la mĂŞme (80% de graisses / 20% de protĂ©ine) chez des populations ne connaissant ni cancer, ni maladies cardiaques.
L’industrie de la viande s’est beaucoup culpabilisĂ©e sur sa production, car il est très difficile d’Ă©liminer la graisse dans la viande de boeuf. On peut rĂ©duire le contenu en graisse de la viande en utilisant des hormones, mais cela durcit la viande et en change le goĂ»t, sans parler des rĂ©sidus d’hormones. Les producteurs de viande de boeuf devraient comprendre que la graisse est le constituant le plus important de leur produit, riche en composĂ©s qui amĂ©liorent la santĂ© et qui aident Ă l’assimilation des autres morcea ux de l’animal. En dehors des vitamines A et D, la graisse contribue Ă la fourniture de nombreux acides gras essentiels, comme l’acide palmitoléïque, qui nous aide Ă lutter contre les microbes pathogènes de l’intestin. Pour ĂŞtre sĂ»r de ne pas attrapper une toxi-infection en mangeant votre hamburger, assurez-vous qu’il soit « full fat » hachĂ©. La graisse de boeuf contient aussi des CLA, les Conjugated Linoleic Acids, tout au moins celle des animaux engraissĂ©s sur une pâture. Les CLA sont des molĂ©cules qui prĂ©viennent le dĂ©veloppement du cancer et facilitent la perte de poids : il est exact que manger gras peut vous aider Ă rester mince, si vous mangez le type de graisse qu’il convient d’absorber.
Or, les graisses qu’il convient de manger, ce sont aussi les graisses saturĂ©es, qui, en dĂ©pit de tout ce qui nous a Ă©tĂ© racontĂ©, jouent de nombreux rĂ´les vitaux dans notre organisme. La littĂ©rature scientifique dĂ©crit un certain nombre de rĂ´les essentiels des graisses saturĂ©es alimentaires : fonctionnement du système immunitaire, soliditĂ© des os, fourniture d’Ă©nergie, intĂ©gritĂ© des membranes cellulaires, protection du foie, utilisation des aides gras essentiels. L’acide stĂ©arique et l’acide palmitique du beurre et du suif sont les aliments prĂ©fĂ©rĂ©s du coeur. Du fait qu’elles soient stables, les graisses saturĂ©es ne rancissent pas, ne font pas appel aux rĂ©serves d’anti-oxydants de l’organisme, ne participent pas au dĂ©veloppement du cancer, ne provoquent pas d’irritation des parois artĂ©rielles.
En rĂ©alitĂ©, la graisses saturĂ©e est l’un des ingrĂ©dients les plus utiles pour la cuisson. Elle est stable et ne rancit pas quand on la chauffe Ă forte tempĂ©rature. Elle est parfaite en tant que graisse Ă frire. Bien que les aliments frits dans la graisse ne soient pas Ă recommander, grand-parents, parents et enfants aiment les frites. A l’origine, les fast-foods cuisaient leurs pommes de terre dans le suif bouillant et stable. Les frites qui en rĂ©sultaient etaient craquants, avaient un goĂ»t dĂ©licieux et procuraient des nutriments intĂ©ressants. Mais la manie concernant les faux dangers du taux de cholestĂ©rol a contraint ces Ă©tablissements Ă passer aux huiles partiellement hydrogĂ©nĂ©es comme graisses Ă frire, Ă l’origine de toutes les maladies chroniques non contagieuses qui se dĂ©veloppent aujourd’hui.
L’attitude de l’industrie de la viande
Tout cela, l’industrie de la viande le sait fort bien et elle devrait en tenir compte. En rĂ©alitĂ©, le National Beef Checkoff Board, financĂ© par des taxes obligatoires imposĂ©es aux producteurs de viande, a convenu officiellement que les consommateurs ne devraient pas consommer plus de 3 onces et demi de viande maigre de boeuf (100 grammes) par semaine : le volume d’un paquet de cartes Ă jouer ! Elle fait des annonces publicitaires du genre : « … pour ce qui concerne la nĂ©cessitĂ© d’abaisser le taux de mauvais cholestĂ©rol, la viande rouge maigre Ă le mĂŞme effet que le blanc de poulet. Cela signifie que le boeuf maigre peut diminuer le risque de maladies cardiaques. Du fait que 7 morceaux de boeuf reprĂ©sentent quelque chose comme deux blancs de poulet sans leur peau et ou une cuisse de poulet pour ce qui concerne la graisse totale, les consommateurs peuvent ĂŞtre tranquillisĂ©s de manger de la viande de boeuf ». Le Checkoff Board est entrĂ© dans le jeu de la thĂ©orie lipidique et s’aligne sur ce que disent les « dictocrates » du RĂ©gime, en rĂ©clamant l’irradiation pour « dĂ©truire les microbes pathogènes Ă©mergeants » et des subventions pour les transformateurs gigantesques.
N’oublions pas que le discours officiel des bureaucrates du Ministère de l’Agriculture pour la pyramide alimentaire est basĂ©e sur la consommation de cĂ©rĂ©ales, de 7 Ă 11 fois chaque jour. Nous devons nous Ă©lever contre ces recommandations. La viande de boeuf ne provoque aucune maladie et n’est pas l’aliment dĂ©moniaque que l’on a voulu nous faire croire. En fait, elle contribue Ă la bonne santĂ© en fournissant un grand nombre de nutriments utiles Ă notre organisme. Tout cela a Ă©tĂ© Ă©crit dans les revues scientifiques. Alors, pourquoi râler Ă propos de la viande de boeuf ?
Peut-ĂŞtre cela est-il en relation avec ce que sont les peuples d’Ă©leveurs. A l’opposĂ© de l’agriculture, qui a besoin d’une structure très organisĂ©e sujette Ă un contrĂ´le centralisĂ©, le mode de vie pastoral favorise la pensĂ©e indĂ©pendante. Et l’industrie de la viande, malgrĂ© tous ses dĂ©fauts est beaucoup moins sujette Ă un contrĂ´le centralisĂ© que la production des grains. Et il est plus facile de manipuler les cours des cĂ©rĂ©ales, des denrĂ©es sous le contrĂ´le de quelques familles, que celui d’une industrie ayant affaire Ă des milliers de producteurs.
Bien que ce ne se soit plus aussi vrai qu’avant l’invention de la clĂ´ture en fil de fer barbelĂ©, les familles d’Ă©leveurs jouissent d’une plus grande indĂ©pendance que celles qui cultivent le sol ou soignent les vignes. Ils habitent au milieu des grands espaces ouverts et sont plus habituĂ©s Ă se replier sur eux-mĂŞmes qu’Ă compter sur leurs voisins.
Cela ne veut pas dire qu’il y ait quelque chose de mauvais dans les relations qu’on peut avoir avec des voisins, car si elle veut survivre et ressusciter, l’industrie de la viande aura besoin de coopĂ©ration. Mais la dĂ©mocratie a besoin d’une certaine masse critique de libre pensĂ©e, comme celle que l’on trouve encore dans le commerce de la viande. C’est peut-ĂŞtre la vraie raison pour laquelle les Chinois ont dĂ©cidĂ© de ne pas favoriser le dĂ©veloppement de leurs pâturages dans l’Ouest de la Chine. Car la libre pensĂ©e d’un certain nombre, mĂŞme rĂ©duit, de cow-boys serait une menace pour cette sociĂ©tĂ© totalitaire.
Les gens qui font l’Ă©levage des bovins ne sont pas seulement prĂ©disposĂ©s Ă penser librement, mais aussi Ă bien penser. Parce que la viande de boeuf fournit Ă l’organisme tout ce qu’il faut pour cela, y compris le zinc, la vitamine B12, les acides gras omĂ©ga-3, des oligo-Ă©lĂ©ments, du cholestĂ©rol, des graisses saturĂ©es et des protĂ©ines de grande qualitĂ©. En fait, quand on en vient Ă la santĂ©, c’est : « Suivez le boeuf !
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Regardant les Auteurs
Sally Fallon est l’auteur de « Traditions culinaires : le livre de cuisine qui dĂ©fie la nutrition politiquement correcte et les « dictocrates » de la nutrition » (en collaboration avec Pat Connolly, Directrice de la Price-Pottenger Foundation pour la Nutrition, et Maria Enig, PhD). Elle a rĂ©digĂ© de nombreux articles sur des sujets ayant trait Ă la nutrition et Ă ses rapports avec la santĂ©. Elle est le rĂ©dacteur en chef du Journal trimestriel de la Fondation Price-Pottenger. Mère de 4 enfants en bonne santĂ© alimentĂ©s avec de la nourriture traditionnelle avec beurre, crème, oeufs et viande. On peut se faire envoyer ses publications en contactant la Price-Pottenger Nutrition Foundation, Ă San Diego, California, USA et sur (619) 574 7763.
Maria G. Enig, PhD, est expert de rĂ©putation internationale dans le domaine de la biochimie des lipides. Elle a dirigĂ© un grand nombre de recherches, aux Etats-Unis et en IsraĂ«l, sur la composition et les effets des acides gras trans, et a contredit avec succès les assertions gouvernementales selon lesquelles les graisses d’origine animales provoquent le cancer et les maladies cardiaques. Un intĂ©rĂŞt rĂ©cent du monde scientifique et des mĂ©dias sur les effets nĂ©gatifs Ă©ventuels des acides gras trans a attirĂ© l’attention sur ses travaux. Elle est une nutritionniste diplĂ´mĂ©e, certifiĂ©e par le Certification Board pour les SpĂ©cialistes de la Nutrition, tĂ©moin-expert qualifiĂ©, consultant en nutrition Ă titre individuel, pour l’industrie, pour les agences gouvernementales et fĂ©dĂ©rales, rĂ©dacteur et co-auteur de nombreuses publications scientifiques, correspondante de l’American College of Nutrition et PrĂ©sidente de l’Association des Nutritionnistes du Maryland. Elle est l’auteur de plus de 60 publications et prĂ©sentations, et une confĂ©rencière populaire. Le Dr Enig travaille sur le dĂ©veloppement de thĂ©rapies d’appoint pour le Sida utilisant les acides gras saturĂ©s Ă chaine carbonĂ©e de longueur intermĂ©diaire. C’est la mère de trois enfants en bonne santĂ©, Ă©levĂ©s avec des aliments entiers naturels comprenant beurre, crème, oeufs et viande rouge.
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